Chapitre 16, La chute.

  Lune. Elle se tenait devant elle, un sourire sarcastique sur son doux visage marqué par les années, si semblable à celui d'Aube. Elles se dévisagèrent quelques minutes, l'une stupéfaite, l'autre visiblement heureuse de l'effet de surprise qu'elle venait d'accomplir. Ce fut d'ailleurs elle qui brisa le silence.

Lune: Et bien? Tu ne me fais pas rentrer?

Aube *bafouillant*: Si, bien sûr... Entre...

Elle s'écarta lentement pour la laisser passée. Aube entendit à peine la voix de sa jumelle lorsque celle-ci fit un commentaire sur sa maison. Puis, elle la suivit.

Les jumelles s'instalèrent dans le salon, silencieuse. Aube lui proposa du thé, ou tout autre boisson, et Lune secoua sa tête brune en signe de négation. Au bout de deux ou trois minutes, elle ouvrit enfin la bouche. 

Lune: Alors comme ça, tu t'appeles Eoziaah? 

Hey.

Lune: Et tu es toujours plantée dans un coin de notre tête?

Exaaaactement.

Lune soupira avant de reporter son attention sur sa soeur. 

Lune: Bon, je sais ce que vous vous demander, toutes les deux: comment et pourquoi je suis là. 

Aube: Tu n'es pas...

Lune *l'interompant d'un ton sec*: Comme vous vous en douter, Orion est mon fils, mon seul enfant. Ah, et je suis marié. Il viendra ce soir.

Lune: Quand on était ados... Et que tu m'as poussée du haut de votre stupide repaire, j'ai eu de la chance. Beaucoup de chance. J'ai juste eu une dizaine de fractures, certaines ouvertes. Un cauchemars. Mais le pire... C'est que cette douleur aurait été supportable si j'avais eu un appui... Ma soeur... Dans ma chute, je l'avais vue courir et j'étais persuadée qu'elle descendait pour pleurer sur mon corps... Mais non. Elle m'a abandonnée et s'est enfuie. Comme une lâche. 

Aube détourna le regard. Elle aurait donnée des millions pour revenir dans le passé pour aider sa soeur... Et pur peut-être empêcher Andreas de partir... 

Aube *retenant ses larmes*: Je... Je suis désolée...

Le regard de Lune se remplit de colère et elle lui jeta ses dures paroles à la figure.

Lune: J'étais seule, dans une chambre d' Hôpital quand les médecins sont venus m'annoncer que ma soeur avait disparue de la surface de la Terre. Partie. Envolée. Comme si elle ne me connaissait pas. Comme si elle n'avait jamais jouée avec moi, dormi avec moi, rit avec moi. Comme si elle n'avait jamais pleurée avec moi. Comme si elle n'avait jamais assistée à la mort de nos parents à mes côté... Elle m'a effacée de sa vie!

Aube allait répliquer, s'excuser, la suplier de la pardonner lorsque la voix de Sélène résonna dans ses oreilles.

Orion et elle se tenaient côte à côte. L'adolescente se présenta gentiment à la mère de son ami.

Lune *souriant*: Je suis ravie de te rencontrer! Depuis le temps qu'Orion me parle de toi! 

Sélène *timidement*: Excusez-moi mais... Vous vous connaissiez déjà, ma mère et vous?

Lune hésita un bref instant avant de répondre d'une voix assurée, sans même consulter sa soeur.

Lune: Nous étions de bonnes amies jusqu'à récemment!

S'en était trop. Aube se leva doucement puis s'adressa à sa fille.

Aube: Sélène, peux-tu faire visiter la maison à nos invités? 

Sélène: Oui maman.

Aube sortit de la maison en jetant un regard à Eoz qui s'apprêtait à la suivre: "Non, laisses-moi".

Sélène montra chaque pièces à Orion et Lune pour finir avec la chambre de cette dernière.

Orion partit ensuite chercher les affaires de sa mère, laissant les deux femmes seules. 

Lune: La chambre est très jolie. Vous aviez déjà prévue d'accueillir des invités?

Sélène: Non, c'est Eoz qui s'en charge tout le temps.

Ça me prend environs une dizaine de minutes, mais pour vous, c'est instantané!

Lune: Mais c'est qu'elle sert à quelque chose finalement...

Sélène n'y tient soudain plus. Elle attendait de poser cette question depuis que Lune lui avait dit qu'elle était -ou avait été- une très bonne amies de sa mère.

Sélène: Pardonnez-moi mais, tout à l'heure, vous avez dit que vous étiez une amie à ma mère... Est-ce-que vous étiez encore amies lorsqu'elle était enceinte, de moi?

Lune: Je suis sincèrement désolée ma belle, mais nous nous sommes... séparées bien avant... Pourquoi cette question?

Sélène: C'est que... J'ignore qui est mon père... Il est partit avant ma naissance, lorsque ma mère était enceinte...

Lune: Tu connais son nom?

Sélène: Oui, Andreas Montay.

Le sang de Lune ne fit qu'un tour mais rapidement, elle repris son calme. Après tout, un prénom n'est pas unique, des centaines de personnes peuvent s'appeler ainsi!

Lune: Au fait, Orion m'a dit que c'est grace à toi que nous ne sommes pas à la rue. Merci.

Sélène rougit légèrement avant de lui adresser un sourire.

Puis, Sélène laissa Lune pour rejoindre son ami.

Pourquoi tu n'as pas dis que c'était ta soeur?

Lune *agaçée*: Ma soeur est morte le soir où elle m'a abandonnée et poussée.

Ok...Au fait, tu permet que je te présente.

Lune: Je t'en prie. 

Voilou, voilou, et tu rêves de devenir une grande sportive.

Et voici Orion... Pourquoi il a gardé ton nom?

Lune: Mon mari a prit le miens lors de notre mariage.

Pendant ce temps, les deux adolescents parlaient et riait sur le lit d'Orion. L'heure passa vite, trop vite même. Le jeune garçon dut donc se lever pour ranger ses affaires. En se levant il posa un léger baiser sur la joue de son amie pour la remercier de son accueil et de son aide avant de sortir de la pièce.

Timidement, elle porta sa main à sa joue, son coeur battant à tout rompre. 

***

   Les heures s'écoulèrent et le soir tomba. Sélène et Orion jouait tranquilement à un jeu de course, pendant que leurs mères préparaient le repas dans un silence pesant. 

Il s'avera, au grand regret de la jeune fille, qu'Orion était extrêmement doué à ce jeu, aussi, il gagnait presque à chaque fois. 

Orion *riant*: Et ben alors? Tu me laisses gagner? 

Sélène *riant aussi*: Idiot! Tu ne vois as que c'est une sombre tactique pour t'amadouer? 

Orion s'apprêtait à lui répondre lorsque soudain, la sonnerie retenti. 

Aube se retourna et apperçut la silhouette d'un homme à travers la porte vitrée.  

Elle s'approcha pour lui ouvrir tout en tentant de voir son visage, hélas dissimulé par la pénombre. 

Et ce ne fut qu'après lui avoir ouvert que son regard bleu-gris croisa celui vert émeraude du visiteur et qu'elle l'identifia. Aussitôt, ses yeux se chargèrent de fureur. 

Aube: Toi! Que fais-tu ici? Que fais-tu dans ma maison?

Son visage avait mûrit, vieillit, mais cela le rendait encore plus séduisant... Si ils avaient été seuls, Aube n'aurait pus résister à se jeter dans ses bras, à pleurer, à lui demander pourquoi il était partit, pourquoi il l'avait abandonnée...

Andreas: Je me disais bien que ce terrain me disait quelque chose... Mais comment as-tu fais pour construire cette demeure immense? Tu t'es vendue?

Et c'est à cet instant précis que la plaie de son coeur se rouvrit, bien qu'ell n'avait jamais été complètement guérit. Elle chassa les larmes qui menaçaient de couler et s'apprêtait à lui répondre lorsque la porte s'ouvrit de nouveau et que sa soeur sortit.

Lune se jeta dans les bras d'Andreas et l'embrassa tendrement en lui murmurant "Tu m'as manqué...".

C'était lui. Le mari de sa soeur. Son beau-frère. Andreas avait épousé sa soeur. Il l'avait abandonnée, épousé sa soeur et lui avait fait un enfant. Le cerveau d'Aube ne parvenait pas à aligner ses neurones et ces sombres paroles tournaient en boucles dans sa tête. Puis Lune tourna sa tête vers sa jumelle en lui demandant s'ils pouvaient rentrer. Aube acquiesça et les suivit, le regard vide. 

Les deux adolescents s'approchèrent des trois adultes pour saluer le père d'Orion. Ce dernier lui fit une courte accolade mais au moment où ils se séparèrent, une expression de dégoût et de rage se peignit sur son visage avant de disparaître la seconde suivante. Sélène fut la seule à la remarquer et comprit instantanément que les relations père/fils de son ami et de son père n'était pas tendre... Elle se fit intérieurement la promesse de découvrit pourquoi, et cette promesse rejoignit celle qui concernait la découverte de son père, un souhait toujours d'actualité.  Ensuite, ils s'attablèrent et mangèrent calmement, malgré l'ambiance étrangement lourde qui régnait dans la maison. 

***

  Deux heures plus tard, la table nettoyée et Aube lavée, elle referma son tiroir après s'être changée. Elle entendit alors la porte de sa chambre s'ouvrire avant de se refermer silencieusement. Inriguée, elle se dirigea vers l'origine...

...avant de s'arreter net. Andreas marchait vers elle d'un pas assuré, tout en lorgnant d'un regard malveillant? amusé? -Aube n'aurait sut dire- sur les objets et les meubles qui ornait cette jolie pièce. Le doux sentiment de l'espoir naquit dans son coeur avant d'être brusquement chassé par la colère.

Aube: Sors de ma chambre! Je t'ai déjà accueillis dans ma maison, n'espère donc pas...

Andreas *d'un ton sec*: Que quoi? Que je revienne vers toi? Que je t'aime de nouveau? 

Aube: Nous nous aimions... Comment un bébé, notre bébé a put tout changer...

Andreas: Ton bébé, Aube. Je n'ai pas et ne reconnaitrais pas Sélène.

Lune *s'énervant*: Sélène est aussi ta fille! Elle te ressemble, tu ne peux pas la reniée! Mais réponds à ma question: pourquoi es-tu partis? Tu m'aimais, je t'aimais et nous étions heureux! Comment un simple bébé à put tout changer?

Andreas: Voyons Aube, tu n'es tout de même pas assez cruche pour avoir crut un seul instant que je t'aimais?

Aube recula avec une expression horrifiée. Non, jamais elle ne l'aurait pensé, jamais elle n'y aurait crut. Elle détourna les yeux, comme pour se cacher de cette affreuse réalité.

Andreas: En voyant ta tête, non, tu ne t'en doutait pas... Quelle naïve! Mais bon, il se trouve que je suis un très bon comédien... Bref, réfléchie! J'avais un boulot merdique, je vivais sur le campus sans pouvoir faire des études! Et la, une godiche tombe amoureuse de moi et me propose d'enménager avec elle! Que voulais-tu que je lui réponde? Oui, bien sûr! Tu as participé à ma "renaissance". Maintenant, je suis marié, et j'ai un excellent travail! D'ailleurs, c'est ce travail justement qui m'a fait venir te voir dans cette chambre.

Andreas fit une courte pause afin de laisser Aube digérer toutes ses révélations avant de reprendre.

Andreas: Vois-tu, je suis Député au Conseil de Lunar Falls, la ville d'à coté. Si ils apprenaient que j'ai une fille non reconnue, ce serait la fin de ma carrière, et la fin de mon mariage, car Lune n'est pas au courant, ni de notre relation, ni de Sélène.Donc, aurais-tu la gentillesse de te taire à ce sujet? 

S'en fut trop pour Aube. Elle explosa.

Aube: Tu te fout de moi? Tu voudrais que je cache à ma soeur, à mon neveu et à ma fille que tu es un enf*oiré! Oh non, crois-moi! Je vais les prévenir, et m'en donner à coeur joie! Maintenant, dégages Andreas Montay! 

Sans dire un mot, Andreas obéit mais arrivé à la porte, il se retourna avant de conclure d'une voix amusée.

Andreas: Tu penses vraiment que Lune va te croire? Et au fait, j'ai changé de nom après notre rupture, Andreas Taymon-Koriaah.

Puis il sortit, laissant Aube seule et totalement déboussolée. 

Une fois sûre d'être seule, elle effaça de son visage cet air dure et sans émotion pour laisser place au désespoir. Son coeur était en miette et elle savait cette blessure inguérissable. Elle sentait Eoz, qui avait tout vue tendue. Le silence dura quelques minutes avant d'être brisé par la voix.

Je... Je suis vraiment désolée Aube. 

Aube: Ce n'est pas de ta faute... Je me suis juste comportée comme une gamine depuis la mort de mes parents... Il faut croire que c'est ma punition...

Elle entendit la voix bredouiller, hésiter puis soupirer avant de continuer d'une voix grave dénuée de joie.

Si... C'est totalement ma faute... Sans moi, Andreas aurait finit par t'aimer véritablement et rester avec Sélène et toi... 

Aussitôt le regard d'Aube se fit glacial quand elle comprit les paroles de son amie.

Aube: Je te demande pardon?

Je... Je voulais te le dire avant mais...

Aube *la coupant*: Expliques-toi.

Je suis une Joueuse, une parmi des millions dans mon monde. Certains, comme moi, publient et font partager vos histoires aux autres. Vous n'êtes pas toujours conscients que nous sommes là, mais c'est pourtant le cas. Nous ne pouvons pas vous contrôler, vous obliger à faire des choses mais... Mais nous pouvons influencer vos émotions, vos relations avec les autres, vos besoins et votre caractère...

Aube: Tu as obligé Andreas à partir...

Oui et non... Il ne t'aimait déja pas avant... J'ai juste influencer ses émotions pour qu'il... t'abandonne...

Aube: Mais pourquoi?

Pour... pour suivre ce qu'on appelle "un challenge"...

Aube: Un challenge... Donc, tu as contrôler ma vie, tu m'as empêcher de vivre heureuse avec l'homme que j'ai toujours aimée. Tu as brisé ma vie et celle de ma fille!

Je suis désolée...

Une larme coula silencieusement sur la joue d'Aube. Elle avait toujours considéré cette voix comme une amie sincère, comme une aide précieuse qui jamais ne l'abandonnerais... Et maintenant, elle apprenait que tous ce en quoi elle avait crut n'était que mensonges...

Aube: Raconte-moi ce "challenge". Entièrement et sans mentir... Si tu y arrives...

Eoz s'executa et raconta. Aube découvrit alors que cela correspondait exactement à sa vie. L'amour passionné. L'abandon. L'apparition soudaine de sa soeur. Et le...

Même en pensée, elle n'arrivait pas à prononcer ce mot. Cet horrible mot. Elle sentit le sol vaciller sous ses pieds. 

Au début, je voulais le faire, mais maintenant... J'en suis incapable... Je voulais te faire vivre jusqu'à 100 jours, voir plus... 

Elle avait voulut le faire. Elle avait voulut la trahir. Cette traîtresse qui l'avait toujours soutenue...

Elle s'approcha doucement de sa penderie et tira le tiroir pour en sortir un objet qu'Eoz ne pouvait voir. Aube l'avait toujours gardé sur elle depuis la "mort" de sa soeur mais jamais elle n'en avait eu le courage. Lentement, précautionneusement, elle le chargea avant de se tourner vers celle qui avait été son amie. 

Elle lui lança un regard empli de mépris et de colère avant de poser l'arme sur sa tempe. Avoir cet objet dans la main, en sa possession, la remplissait de divers sentiments contradictoires: puissance, terreur, courage et sérénité. Aube n'empécha pas ses larmes de couler mais la femme s'adressa à la "Joueuse" d'une voix qui n'était pas la sienne. Une voix sombre et glaciale.

Aube: Tu voulais un suicide, Eoziaah. Et bien, tu en auras un.

Et sereine, elle apputa sur la détente. Le cri d'Eoz résona longtemps dans ses timpans puis ce fut le silence et le noir le plus complet.

Chapitre 17, Le masque brisé.

Comments

[pinssophie]

Petite question : sa soeur savait où elle vivait et qui elle était ? Elle ne semblait pas surprise de la voir, non ?

Pour Andreas, il ne l'a jamais aimé ? C'est bien triste :-(

Et maintenant elle se suicide face à toutes ces révélations abandonnant sa fille....

[Maheina]

C'est quand je relis que je réalise que mon scénar ressemble au tien.

... j'vais me pendre, attends, je reviens.

[Eoziaah]

Oui oui pardon! Les photos sont presque toutes prises et le chapitre à moitié écrit mais j'ai trop trop trop trop trop pas le temps d'allumer mon ordi... Trop de travail... x-x

[MewlodyLegacy]

LA SUIITEEUUUUUUUUUUUU :(

[Maheina]

(Abanon (← non, pas Abaddon))

SANG *^* SAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANG *^*

*happy*



(You want a link ? 8))

Wi, c'est déjà bien :3 Faut juste que MONSIEUR daigne bien m'accorder trois petites heures pour prendre mes photos →.→)